Jacques Necker
Issu d'une famille protestante, ce banquier genevois s'établi à Paris en 1763.
Il rédigea un Éloge de Colbert (1772), couronné par l'Académie, puis un Essai sur la législation et le commerce des grains (1775), dans lequel il manifestait son intérêt pour les besoins du peuple et qui attira sur lui l'attention de la cour.
Necker est nommé directeur général des Finances en 1777. Il s'efforce de remettre de l'ordre dans le gouffre budgétaire, sans augmenter les impôts et tout en soutenant la la guerre d'indépendance Américaine. Il créa des assemblées provinciales, supprima la main morte et les servitudes personnelles sur le domaine royal et adoucit la procédure criminelle. Ayant révélé, en 1781, dans son Compte rendu au roi, l'état des finances françaises et critiqué les dépenses excessives et les gaspillages de la cour, il dut se retirer.
Le 25 août 1788, le roi lui confie à nouveau les mêmes fonctions afin de ramener la confiance et d'éviter la banqueroute menaçante. Necker impose au roi la convocation des états généraux et le doublement du Tiers.
Admirateur du système anglais, il escompte un redressement de la collaboration harmonieuse du roi et des élus de la nation.
Sa fille devint Mme de Staël.