Journal de Paris - Éditeur

Soumis à une censure préalable, avant leur parution, les journaux ne pouvaient être imprimés sans autorisation sous l'Ancien Régime.

Premier quotidien crée en France en 1777, le Journal de Paris, parfois connu sous le nom de Poste de Paris, fut fondé par Cadet, Corancez et Dussieux.

L'histoire de la presse révolutionnaire commencent dès les premiers mois de la révolution par une extraordinaire explosion des publications périodiques. Cette explosion est facilitée par les conditions de fabrication : le matériel nécessaire à la publication d'un journal ne coûte pas cher ; une seule et même personne peut diriger , rédiger, imprimer et vendre un journal.

Dans l'abondance des titres et la variété des formules, on peut voir s'esquisser des traits du journalisme moderne : revues de presse, courrier des lecteurs, comptes rendus.

La cour pouvait dès lors rassembler des canons et des armées; une artillerie plus puissante, celle de la presse, tonnait désormais à l'oreille du peuple, tout le royaume entendait.

Journalistes:

Durant la Révolution, plusieurs députés se sont improvisés journaliste. Les plus célèbres furent Mirabeau, rédacteur du Courrier de Provence, Marat et son ami du peuple, Brissot du Patiote français, l'abbé Fauchet et la Bouche de fer, Desmoulins du Vieux Cordelier, Robespierre collaborateur du défenseur de la Constitution, Fabre d'Églantine aux Révolutions de Paris, Hébert à son Père Duchesne...


Aboyeurs :

C'est ainsi qu'on nommait les crieurs de journaux et de libelles qui vendaient par les rues de la capitale en criant des boniments pour appâter la clientèle. Chaque journal avait ses aboyeurs et les rixes entre vendeurs de tendances politiques opposées étaient fréquentes.

JOURNAL DE PARIS
tirage : 500 copies

Le rédacteur Antoine Cadet de Vaux est assis à son bureau et il attend les candidats journalistes.

Antoine Cadet vous explique la politique de son journal.

Comme la plupart des périodiques de 1789, le journal de Paris est essentiellement consacré à la littérature, aux spectacles et aux ragots qui dans le prospectus du journal se nomme : Nouvelles de la maladie des personnes dont la santé intéresse le public. Le journal est très lu, quoique ne parlant pratiquement pas de politique.

Enfin, le rédacteur se dit très préoccupé par le tirage de son journal. Présentement (avril 1789), il est de 500 copies. Antoine Cadet aimerait porter le tirage du Journal de Paris à au moins deux milles exemplaires.