En théorie, le pouvoir du roi n'a pas de limite. Il nomme et révoque ses ministres, le garde des sceaux, le contrôleur des finances et les secrétaires d'état. Les conseils qui l'assistent servent son autorité en donnant à l'administration des provinces les ordres du pouvoir central. Tous les pouvoirs sont centralisés sur Paris et concentrés entre les mains de Louis XVI. Malgré cela, l'administration et l'organisation du pouvoir sont affreusement compliquées de par toute une série de particularités propres à chaque province, à certaines villes, à certains tribunaux.
Ces particularités sont des résurgences de privilèges passés, accordés un jour par l'un ou l'autre des rois de France. Dans la complexité de cette administration, l'injustice et l’inefficacité régnaient et permettaient à toute personne retorse et rusée d'obtenir à son avantage des exemptions d’impôts, des subventions ou tout autre avantage. Le roi souhaite réformer cet état mais ses intentions vont dans le sens d'un renforcement de l'absolutisme au dépens du privilège. Il souhaitait en France un despotisme absolu tel qu'il existait alors en Russie, en Autriche ou en Prusse.